Nous nous étions promis de faire un blog, pour vous
faire partager un peu notre vie ici. Alors voilà:
Cela fait déjà un mois que nous sommes arrivés à
Saint Pétersbourg. Le temps passe trop vite!
La ville est très
agréable à vivre. Elle est réellement magnifique, avec ses palais aux façades
colorées, ses canaux, ses rues larges et lumineuses, ses monuments et ses nombreux parcs. Elle est également très propre et dégage une ambiance sereine. On se sent bien ici.
Petit aperçu très rapide en quelques photos: façades sur la Fontanka, le Canal d'hiver, l'Hermitage...
L'Eglise du Sauveur sur le Sang versé |
Nous habitons en plein centre-ville, près de la Perspective Nevsky (les "Champs Elysées" d'ici). Notre rue est à la fois calme, car elle a une seule voie de circulation, et dynamique, avec beaucoup de restaurants qui la rendent vivante jour et nuit.
Notre appartement est confortable et très lumineux, avec de très belles pièces (les chambres des enfants font 30m2 chacune !).
La taille des pièces inspire les enfants pour des jeux dans tous les sens…:
Il est meublé avec juste ce qu’il faut. Nous n’avons eu à acheter que quelques étagères, un bureau et un lit pour Elise. Ikea est présent à Saint Pétersbourg, et l'on peut acheter sur internet avec livraison à domicile. C’est pratique, surtout quand on n'a pas encore de voiture!
Autre matière à de nombreux jeux pour les enfants: les cartons vides!
Il fait plutôt très beau depuis notre arrivée, et
nous avons profité des trois dernières semaines de vacances des enfants pour nous
promener dans la ville. Emmanuel nous a accompagné pendant une semaine dans nos balades, et
ensuite nous a laissé seuls, reprenant le boulot depuis la maison.
Pour ce qui est des visites, il y a de quoi faire
ici. Nous vivons dans une capitale historique, et il y a des palais et des
monuments à tous les coins de rues. C'est comme si nous étions dans un gigantesque musée!!
Pour
l’instant, nous avons surtout profité des beaux jours pour parcourir les rues
et visiter les parcs et jardins. Nous nous réservons l'intérieur des nombreux musées pour
les froides journées d’hiver. Nous avons également fait des activités pour les
enfants.
En vrac, nos balades nous ont permis de visiter, entre autres :
La Cathédrale Saint Isaac
Le Cavalier de bronze, statue du fondateur de la ville, Pierre le Grand
Les jardins du Château de Tsarkoïe Selo
Le zoo et ses ours polaires
La forteresse Pierre et Paul
Où visiblement il reste encore quelques prisonniers...
Le sous-marin C-189, construit en 1954 et qui a été utilisé jusqu'en 1990 ...ce qui semble incroyable lorsque l'on voit le manque de modernité de l'engin (tout était manuel à bord)!
L'Océanorium
L'île Krestovsky et son parc d'attractions
Nous avons aussi fêté les anniversaires de Elise (qui a eu un déguisement de mariée en cadeau et a célébré son mariage avec Alexandre!) puis de Pauline.
Depuis début septembre, avec la rentrée, notre
rythme a changé :
- Emmanuel est à Togliatti du lundi au vendredi, avec un rythme de travail très intense. Il y passera la majorité des semaines à partir de maintenant.
- Les enfants ont repris l’école :
- Pauline est au CNED. Elle retrouve 8 autres enfants, dont quatre 5ème et quatre 3ème. Elle est la seule 6ème des 9 élèves, pour des cours presque particuliers avec les répétiteurs
- Clémentine, Alexandre et Elise sont à l’école française, qui comprend une soixantaine d’élèves, dont une majorité de russes ou franco-russes
- J'ai démarré des cours intensifs de russe. 3h tous les matins + les « damachné zadanié » (les devoirs à la maison) le soir, après avoir couché les enfants. C’est dur mais c’est un plaisir de progresser rapidement.
Avec la rentrée, nous avons rencontré d’autres expat, et des Russes dont les enfants fréquentent l'école française. Nous allons pouvoir augmenter le nombre de nos activités et de nos échanges, et notre séjour s’annonce de plus en plus riche.
Les journées vont passer encore plus vite…
Les journées vont passer encore plus vite…
Au cours de ce premier mois, nous avons eu des étonnements, des moments de solitude et aussi des petits et grands plaisirs. Nous vous les faisons partager ici, car nous pensons qu’ils sont représentatifs de ce que nous vivons et découvrons.
Moments d'étonnement
- Un métro très profond, avec des escalators « gigantesques » (dixit Alexandre), de plus de 200m de long !
- Des écarts de prix énormes entre les produits locaux et importés… et qui ne vont pas en diminuant avec la baisse du rouble actuellement. Les prix sont fréquemment multipliés par 10 entre ce qui est produit en Russie et ce qui vient de la zone euro ou dollar.
- Des déménageurs en chaussettes ! Ici, on se déchausse systématiquement lorsqu’on entre chez quelqu’un. C’est aussi ce qu’ont fait nos déménageurs… qui nous ont donc livré nos cartons en chaussettes !
- Des passages piétons seulement pour trois rues sur quatre dans les carrefours… ce qui oblige à faire parfois tout le tour, si l’on souhaite traverser la rue qui n'a pas de passage piéton (et étant donné la vitesse à laquelle roulent les Pétersbourgeois, il est fortement conseillé de traverser sur les passages piétons ici).
- Des Russes très attentifs aux enfants. Dans un bus bondé, une contrôleuse a fait littéralement « dégager » une jeune femme, en la prenant par le bras, pour asseoir elle-même à sa place Alexandre et Elise!
- Le nom d’une station de métro qui change en fonction de la ligne. Exemple, la station Pouchkinskaya de la ligne 1 devient Zvenigoroskaya sur la ligne 5. Pas facile de se repérer au début...
- Une eau qui sort du robinet couleur rouille.
- Des étals de marchands à tous les coins de rue : fruits et légumes, fleurs, bibelots… et même du poisson (on ne parle visiblement pas de chaîne du froid dans ce cas !)
Petits et grands moments de solitude
Deux jours après notre arrivée, nous étions tous les 6 dans le métro. Le conducteur fait une annonce au micro et Emmanuel comprend que la rame n’ira pas jusqu’à la station où nous souhaitons aller. Il nous fait signe de descendre. Il sort de la rame avec Pauline, Clémentine et Alexandre. Au moment où j’allais sortir à mon tour, je me rends compte qu’Elise est encore dans le métro … et que les portes sont en train de se refermer ! Je reste avec elle et nous descendons à l’arrêt suivant, où Emmanuel et les « grands » nous rejoignent par la rame suivante.
Plus de peur que de mal, mais nous nous mettons à imaginer ce qui aurait pu se passer si Elise était restée seule dans la rame !!!! En rentrant, nous nous promettons de donner aux enfants une étiquette en russe avec leur nom, prénom, nos numéros de téléphone et celui du consulat. Au cas où…
Emmanuel avait une blessure au pied qui ne guérissait pas. Simple coupure d’huître au départ, elle était devenue très enflée, très douloureuse et avec des points de nécrose tout autour. Il avait passé plusieurs nuits sans dormir et plusieurs jours sans pouvoir marcher. A l’hôpital, le médecin lui avait fait un pansement, mais cela ne guérissait toujours pas.
Quelques jours plus tard, lors d'une nouvelle visite à l'hôpital, le médecin lui annonce qu’il faut l’opérer sous anesthésie générale pour nettoyer la plaie !
Après analyse, il s’avère que c’est un staphylocoque doré qui finit par guérir, après l'opération, et avec l'aide d'un antibiotique à forte dose. Emmanuel en est quitte pour une grosse cicatrice, mais nous avions eu le temps de nous imaginer tout ce qui aurait pu arriver si l’opération ne s'était pas bien déroulée, et si l'infection n'avait pas guéri…
Après analyse, il s’avère que c’est un staphylocoque doré qui finit par guérir, après l'opération, et avec l'aide d'un antibiotique à forte dose. Emmanuel en est quitte pour une grosse cicatrice, mais nous avions eu le temps de nous imaginer tout ce qui aurait pu arriver si l’opération ne s'était pas bien déroulée, et si l'infection n'avait pas guéri…
Petits et grands plaisirs de la vie
- Réussir une petite conversation en russe. Quelques mots, mais c’est déjà ça!
- Se promener le long de la Moïka, de la Fontanka ou sur Nievsky, et se dire que nous sommes ici chez nous, dans ces lieux magiques, pour un an.
- Lire Crimes et Châtiments un soir, et suivre à pied le lendemain le chemin parcouru par Raskolnikov dans le roman.
- Voir les écureuils venir manger dans notre main.
- Au marché, goûter le miel d’une vendeuse, qui fait tester tous ses produits aux enfants (ravis !)